Thérouanne a été dès l’Antiquité une ville importante du Nord Ouest de la France avec un évêché et une cathédrale. Intégralement rasée en 1553 par Charles Quint, elle est aujourd’hui un haut lieu de l’archéologie. Le projet est à l’emplacement de la porte principale de la ville antique et médiévale, aujourd’hui en plein centre du bourg.
Le projet politique à la fois ambitieux et innovant associe dans une ancienne friche commerciale la santé, la culture et les services à la population (dont une épicerie solidaire). Le bâtiment s’organise en trois pôles sur la base structurelle de la friche : aucune fondation nouvelle n’était possible compte tenu des vestiges archéologiques. Le pôle santé est donc au Nord dans l’extension la plus récente, le pôle de services dans le long bâtiment rue de Saint Omer et le centre d’interprétation archéologique, totalement ouvert, joue le rôle de pivot entre les deux autres. L’histoire est au cœur de la vie communautaire. Les espaces publics autour du pole communautaire ont été refaits, donnant un nouveau confort au piéton notamment.
Le chantier a donné lieu à une réinterprétation constante du projet, du potentiel réel des ouvrages très hétérogènes des différentes constructions de la friche et des savoirs faire disponibles. Il en résulte une expressivité forte des interventions de tous les corps de métiers.