La proposition est de mettre en second plan avec respect et ménagement, ce bâtiment construit sur une apparence classique, de dégager une place en son centre qui soit le siège d’une autre réalité.
Une sorte de chorégraphie s’y déroulerait sans jamais se fondre ni cultiver l’amalgame avec son décor, mais qualifierait le vide : des matières et des volumes traités comme autant de corps parfaitement autonomes et pourtant réglés, mis en suspension, en état de flottement, figés dans un instantané arrêté qui laisse supposer le mouvement.
Ce flottement n’échappe pas à la gravitation : les volumes et les matières pesantes sont plutôt mus ou agis par une force comme magnétique qui la contrecarre.
La précarité de la matière non pas en apesanteur mais contre la pesanteur, est première devant le décorum classique : décor sans consistance et pourtant sûr de lui, si peu réel que toute matière vraie ne peut qu’y flotter, pure étrangère. La question n’est pas celle de la forme mais uniquement de la mise en situation de la matière.