Dans un contexte singulier mêlant équipements scolaires et pavillons ouverts sur le paysage rural, le projet opte pour un développement de plain-pied ménageant ainsi une transition douce avec ces constructions voisines tout en dominant subtilement l’étendue agricole. Cette relation au paysage entre en résonnance avec les usages de la Maison de Pays abondamment pratiqué par l’enfance. Le déploiement horizontal de ce sol habité facilite les accès et rend aussi très lisible dès le premier abord, l’organisation de l’équipement en trois pôles autour de l’entrée (musique et ludothèque, bibliothèque, crèche et santé). Prenant place dans trois ailes à géométrie variable, ces dernières suivent la pente du site pour placer les grands volumes devant le bel horizon de l’Est.

L’architecture s’appuie sur une logique constructive et thermique. La trame des poteaux en bois structure clairement les espaces intérieurs et l’enveloppe extérieure épaisse s’ouvre au Sud ou cadre des vues pour les autres parois. La matérialité est organisée en strates depuis le sol : un soubassement intégrant du silex faisant écho aux constructions traditionnelles de Licques  isole du sol une paroi en bois percée de baies, surmontée d’un autre bardage bois à lames plus fines. La lumière pénètre ces épaisseurs par les lanterneaux orientés au Sud, répercutant directement ou indirectement la lumière suivant les saisons. Qualitativement, ils offrent aux usagers une relation au ciel et à la course du soleil tout au long du jour.