Fives Cail Babcock est une succession de halles en attente d’une seconde vie : c’est un paysage étonnant, skyline familier et monumental au cœur d’un quartier ouvrier. Très vite le choix s’est imposé de conserver la totalité du complexe : une évaluation rigoureuse du potentiel des halles nous a conduits à l’inattendu : le lycée s’y loge complètement sous une forme inédite. L’école opère alors comme un condensateur d’urbanité. Tel un objet monde, c’est une cité à part entière complètement ouverte sur elle-même. Le travail rigoureux en plan et en coupe crée un ordre, étonnamment flexible et libère quantité de surprises, de lieux publics, de rapports privés, fluides dans l’espace, transversaux, obliques. La puissance du complexe aimante d’autres grandes échelles. Le master plan de Djamel Klouche campe une tour de logements devant les halles. Nous y ajoutons deux nouveaux bâtiments : la tour de l’internat et la halle de sports semi enterrée qui négocient la grande échelle de l’usine et l’échelle basse du quartier.