Le collège est implanté en pleine terre, à mi pente d’un coteau dont la ligne d’horizon trace une douce courbure qui étire les distances. Le rapport à la ville est beaucoup plus incertain, le regard est aspiré par le paysage, par l’ouvert. Ce tropisme rend inutile notre culture urbaine.
Le projet finit par atteindre 200 m de longueur, séquencée par la structuration donnée au paysage : trois grandes bandes plantées montent, contiennent et organisent la vie du collège. Celle du milieu est un verger par lequel on entre.Le bâtiment se creuse à cet endroit pour former un pont sous lequel passent les autocars de ramassage scolaire (une vingtaine chaque matin et soir) qui viennent des villages voisins. Architecture, paysage et infrastructure sont un tout. Le statut des éléments et des matières de l’architecture est à l’unisson : la taille de la brique s’accorde aux perceptions de loin et en voiture, la structure franchit autant qu’elle porte, le hall s’adosse au relief par des gradins, une cour de récréation haute décolle vers le grand ciel…